mardi 28 mai 2013

il y a quelques années je commençais à bloguer.  peu importe la raison. peu importe les à-côté parfois un peu désagréables. le temps passe et des liens restent. des liens tricotés au gré des mots des unes et des autres, enchevêtrement de baume bienfaisant, de solidarité, de soutien, de rires et de futilité salvatrice.
oh le bien que ça m'a fait de vous regarder dans les yeux, les amies! de vous voir bouger, et parler, et rire...


hier le ciel était au bleu. on est sorti après le dîner des enfants. parce que la lumière était belle. parce qu'être juste à deux, c'est comme avoir déterré le trésor. on a devant soi la malle et les yeux brillants on peut enfin l'ouvrir... et aujourd'hui encore il pleut. 


dimanche la fleur d'hortensia était pimpante sur la table de fête des mères. aujourd'hui les pétales sont flétris. 


tout disparaît un jour. la lumière reste. c'est juste l'histoire du temps qui passe.

vendredi 24 mai 2013

inventaire en blancs







le blanc dans une maison, c'est comme une grande inspiration qui distille jusqu'aux plus petites alvéoles des poumons son oxygène vital.
le blanc ça ne paraît jamais en désordre. ou alors un désordre si doux que ça rend un peu nostalgique.
le blanc c'est bleu. et aussi jaune. mais parfois gris. ce n'est pas forcément ce que l'on perçoit au premier abord. ce qu'on croit voir, avec nos petites cases dans la tête. le blanc ça chamboule les idées reçues.
le blanc ça rend les gens beaux. on peut voir la couleur de leur peau et les nuances dans leurs cheveux. on voit mieux les gestes de leurs mains, les ombres sur leur visage. on ne peut pas se cacher comme avec les couleurs, c'est plus difficile de mentir. on est presque obligé d'être vraiment soi. c'est souvent un peu transparent le blanc. grâce à la lumière qui transperce au travers.
c'est pour ça que c'est beau le blanc.

mercredi 22 mai 2013

venezia

ça me manque. les mots me manquent.
j'ai envie de raconter Venise. les ruelles et les canaux et le temps à se perdre pour se (re)trouver.
les pieds nus et les jeans retroussés pour traverser les rues inondées par l'aqua alta à l'arrivée en descendant du vaporetto.
la rigolade devant un spritz aperol en regardant les gens passer, touristes et locaux, et en essayant de donner un surnom à chacun.

 zattere

 zattere

 zattere

 grand canal

 depuis punta della dogona

 campo san barnaba

 caffé florian - san marco

 cannareggio

palazzo grassi 

on n'a pas "fait" le palais des doges. on n'a pas "fait" l'accademia. on n'a pas "fait" un tour en gondole. on n'a pas "fait" le pont du rialto.
on a marché en moyenne 6 heures par jour. on s'est perdu. beaucoup. mais on retombait toujours sur le campo santa margherita, un peu "notre" place, là où on se sentait de retour à la maison. (excellente trattoria "Alla Biffora", où le plateau de charcuterie et de fromage est à tomber, et où on entend plus d'italien que de français ou d'allemand...).
on est allé rendre visite à Manet au palais des doges. et à peggy guggenheim dans son palais pas fini qui surplombe le grand canal. françois pinault n'avait invité que rudolf stinger au palazzo grassi, on était un peu décontenancés. déjà qu'il avait fermé punta della dogona...

c'était un peu hors du temps. le jeu étant surtout de ne pas suivre les panneaux jaunes accrochés aux façades qui indiquent partout san marco, accademia, rialti, ou ferrovia. et la main dans la main d'enjamber les canaux, de regarder par les petits soupirails les cours intérieures. Venise n'est pas une fille facile, contrairement à ce qu'on pourrait croire.... pour approcher sa vraie nature, il faut se courber, avancer lentement, lever la tête, accepter de se tromper et de faire machine arrière pour trouver le trésor.

j'ai envie d'aubergines et de courgettes. de spaghetti à l'araîgnée de mer. de crostatine à la confiture d'abricots. de spritz. de parler avec les mains. grazie a lei, va bene, buna sierra, tranquillo... ça sonne comme la musique des places où se retrouvent les italiens à l'air de l'apéro, toujours élégants...